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Service de gynécologie et obstétrique
EPH Belfort
Mole hydatiforme
DR . Med belkebir
----------------------- Page 2-----------------------
INTRODUCTION
Anomalie de l’oeuf caractérisée par:
Dégénérescence polykystique et
hydropique d’une partie ou de la totalité des
villosités choriales
Prolifération trophoblastique
-formation de vésicules translucides
-sécrétion excessive HCG
----------------------- Page 3-----------------------
Epidémiologie
Môle hydatiforme partielle:
– 10 et 20 % des produits d'avortements
spontanés.
Môle hydatiforme complète:
- plus fréquente en Asie du sud-est et Afrique
2/ 1000.
- moins fréquente en Amérique centrale et du
Sud 0,5/ 1000.
----------------------- Page 4-----------------------
Etiopathogénie
1-Facteurs de risque:
Age maternel inf à 20 ans et sup à 40 ans.
Age du conjoint sup à 45 ans.
ATCD de MH, ABRT, GG.
Groupe sanguin A, B.
Facteur racial.
2 -Pathogénie:
a-Facteurs génétiques:
Môle partielle:
sa nature est presque toujours triploïde
• 85% paternel (diandrie)
• 15% maternel (digynie)
----------------------- Page 5-----------------------
Etiopathogénie
la triploïdie par diandrie :
soit de la fécondation de l'ovule haploïde (1N) par un spermatozoïde
diploïde (2N).
soit de la fécondation de l'ovule haploïde (1N) par deux spermatozoïdes
haploïdes
la triploïdie par digynie :
soit de la fécondation d'un ovule diploïde (2N) avec un spermatozoïde
normal, haploïde (1N) ;
par la non séparation du deuxième globule polaire de l'ovule
----------------------- Page 6-----------------------
Môle complète:
La mère donne uniquement le cytoplasme de son ovocyte
et l’ADN mitochondrial, le père apporte la totalité du
noyau.
Il s’agit le plus souvent d'un spz X (23, X) qui se duplique
(46, XX).
Plus rarement il s’agit d'une double fécondation par un spz
X et un spz Y (46, XY) ou deux spz X (46, XX).
----------------------- Page 7-----------------------
B- facteurs immunologiques:
C- niveau socioéconomique bas.
D- carence alimentaire:
Carence en carotène, en B9, en
graisses.
----------------------- Page 8-----------------------
Diagnostiques
1- Môle hydatiforme complète:
Diagnostique clinique:
• Métrorragies du premier trimestre.
• Taille utérine supérieure à celle de l'aménorrhée, utérus ramolli.
• Augmentation des signes sympathiques de grossesse :
Nausées, vomissements.
• Toxémie et hyperthyroïdie.
----------------------- Page 9-----------------------
Diagnostique échographique:
Absence de cavité amniotique et d'embryon.
Cavité utérine dilatée par des images hyperéchogènes,
hétérogènes en « grappe », en « nid d'abeille » ou en
«tempête de neige ».
Diagnostique biologique:
Taux anormalement élevé des bêta-Hcg.
----------------------- Page 10-----------------------
Diagnostique histologique:
Macroscopiquement:
• la masse intra-utérine volumineuse.
• l'aspect vésiculaire, en « grappe de raisin ».
• L'axe des villosités et leurs ramifications sont dilatés en vésicules de l'ordre
de 5 à 10 mm de diamètre.
Microscopiquement:
• l'hyperplasie bimorphe, cytotrophoblastique et
Syncytiotrophoblastique.
----------------------- Page 11-----------------------
----------------------- Page 12-----------------------
2 - Môle hydatiforme partielle:
Diagnostique clinique:
Avortements spontanés.
Diagnostique échographique:
L'échographie peut révéler un œuf clair et, parfois, des
microvésicules, voir même un embryon ou un fœtus en
retard de croissance.
Diagnostique biologique:
Le taux d'hCG est dans les limites de la normale
----------------------- Page 13-----------------------
Diagnostique histologique:
Macroscopiquement:
• Un œuf clair ou comportent un embryon généralement
décédé.
• Une grande cavité amniotique.
• des villosités vésiculaires.
Microscopiquement:
• Alternance de villosités normales et anormales.
• L'embryon n'est pas toujours apparent mais ses traces
peuvent persister.
----------------------- Page 14-----------------------
Prise en charge
Le traitement consiste à l’évacuation de l’utérus
par curetage aspiratif écho-guidé et sous
perfusion d’ocytocine.
Cette aspiration se terminera par un curetage doux
à la grande curette mousse afin d’assurer une
vacuité totale de la cavité.
Il faut apprécier le volume et le poids du produit
d’aspiration et faire un examen pathologique des
produits de curetage séparément adressés.
----------------------- Page 15-----------------------
Surveillance
Les modalités de surveillance initiale :
• La surveillance post opératoire sera clinique, radiologique et
biologique.
• Sur le plan clinique , on évaluera surtout le saignement,
l’involution de l’utérus et des kystes par un examen
hebdomadaire
• Sur le plan radiologique, faire une écho pelvienne pour
contrôler la vacuité de l’utérus et l’involution des kystes
ovariens.
• Un téléthorax.
• Une surveillance biologique par un dosage hebdomadaire des
β-hCG effectué jusqu’à rémission complète définie par
l’obtention de trois dosages hebdomadaires successifs négatifs.
•
----------------------- Page 16-----------------------
Evolution post curetage
Evolution favorable :
• La surveillance post curetage basée sur la décroissance des β-hCG est
bien codifiée.
• Le retour s’effectue à la normale en 8 à 12 semaines maximum.
• On parle alors de rémission uniquement et non de guérison.
• Puis un dosage une fois par mois durant 6 à 12 mois puis tous les trois
mois jusqu’à 24 mois.
• Une contraception progestative est instaurée pour éviter la survenue
d’une grossesse intercurrente.
----------------------- Page 17-----------------------
Evolution défavorable :
• Par persistance des saignements :
• Il s’agit soit d’un résidu môlaire intra-cavitaire bien identifié au contrôle
échographique, on propose un second curetage uniquement dans ce
cas.
• Il n’y a pas de résidu môlaire, ce peut être déjà une môle invasive ou un
CC nécessitant une prise en charge particulière après confirmation
biologique.
----------------------- Page 18-----------------------
Evolution défavorable des β-hCG :
Elle peut correspondre soit à une absence de normalisation 12
semaines après l’évacuation , soit à la constatation d’une stagnation ou
d’une ascension durant cette même période
----------------------- Page 19-----------------------
• Devant ces constatations on parlera alors désormais de « maladie
trophoblastique persistante » laquelle peut correspondre :
• soit à une môle invasive
• soit à un choriocarcinome, imposant sans plus attendre une
chimiothérapie spécifique.
• Une seconde aspiration ou curetage , dans l’hypothèse d’une rétention
en l’absence d’éléments échographiques ou cliniques est discutable et
même dangereuse en raison des risques de synéchies et ou de
dissémination en cas de choriocarcinome .
Service de gynécologie et obstétrique
EPH Belfort
Mole hydatiforme
DR . Med belkebir
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INTRODUCTION
Anomalie de l’oeuf caractérisée par:
Dégénérescence polykystique et
hydropique d’une partie ou de la totalité des
villosités choriales
Prolifération trophoblastique
-formation de vésicules translucides
-sécrétion excessive HCG
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Epidémiologie
Môle hydatiforme partielle:
– 10 et 20 % des produits d'avortements
spontanés.
Môle hydatiforme complète:
- plus fréquente en Asie du sud-est et Afrique
2/ 1000.
- moins fréquente en Amérique centrale et du
Sud 0,5/ 1000.
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Etiopathogénie
1-Facteurs de risque:
Age maternel inf à 20 ans et sup à 40 ans.
Age du conjoint sup à 45 ans.
ATCD de MH, ABRT, GG.
Groupe sanguin A, B.
Facteur racial.
2 -Pathogénie:
a-Facteurs génétiques:
Môle partielle:
sa nature est presque toujours triploïde
• 85% paternel (diandrie)
• 15% maternel (digynie)
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Etiopathogénie
la triploïdie par diandrie :
soit de la fécondation de l'ovule haploïde (1N) par un spermatozoïde
diploïde (2N).
soit de la fécondation de l'ovule haploïde (1N) par deux spermatozoïdes
haploïdes
la triploïdie par digynie :
soit de la fécondation d'un ovule diploïde (2N) avec un spermatozoïde
normal, haploïde (1N) ;
par la non séparation du deuxième globule polaire de l'ovule
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Môle complète:
La mère donne uniquement le cytoplasme de son ovocyte
et l’ADN mitochondrial, le père apporte la totalité du
noyau.
Il s’agit le plus souvent d'un spz X (23, X) qui se duplique
(46, XX).
Plus rarement il s’agit d'une double fécondation par un spz
X et un spz Y (46, XY) ou deux spz X (46, XX).
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B- facteurs immunologiques:
C- niveau socioéconomique bas.
D- carence alimentaire:
Carence en carotène, en B9, en
graisses.
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Diagnostiques
1- Môle hydatiforme complète:
Diagnostique clinique:
• Métrorragies du premier trimestre.
• Taille utérine supérieure à celle de l'aménorrhée, utérus ramolli.
• Augmentation des signes sympathiques de grossesse :
Nausées, vomissements.
• Toxémie et hyperthyroïdie.
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Diagnostique échographique:
Absence de cavité amniotique et d'embryon.
Cavité utérine dilatée par des images hyperéchogènes,
hétérogènes en « grappe », en « nid d'abeille » ou en
«tempête de neige ».
Diagnostique biologique:
Taux anormalement élevé des bêta-Hcg.
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Diagnostique histologique:
Macroscopiquement:
• la masse intra-utérine volumineuse.
• l'aspect vésiculaire, en « grappe de raisin ».
• L'axe des villosités et leurs ramifications sont dilatés en vésicules de l'ordre
de 5 à 10 mm de diamètre.
Microscopiquement:
• l'hyperplasie bimorphe, cytotrophoblastique et
Syncytiotrophoblastique.
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2 - Môle hydatiforme partielle:
Diagnostique clinique:
Avortements spontanés.
Diagnostique échographique:
L'échographie peut révéler un œuf clair et, parfois, des
microvésicules, voir même un embryon ou un fœtus en
retard de croissance.
Diagnostique biologique:
Le taux d'hCG est dans les limites de la normale
----------------------- Page 13-----------------------
Diagnostique histologique:
Macroscopiquement:
• Un œuf clair ou comportent un embryon généralement
décédé.
• Une grande cavité amniotique.
• des villosités vésiculaires.
Microscopiquement:
• Alternance de villosités normales et anormales.
• L'embryon n'est pas toujours apparent mais ses traces
peuvent persister.
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Prise en charge
Le traitement consiste à l’évacuation de l’utérus
par curetage aspiratif écho-guidé et sous
perfusion d’ocytocine.
Cette aspiration se terminera par un curetage doux
à la grande curette mousse afin d’assurer une
vacuité totale de la cavité.
Il faut apprécier le volume et le poids du produit
d’aspiration et faire un examen pathologique des
produits de curetage séparément adressés.
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Surveillance
Les modalités de surveillance initiale :
• La surveillance post opératoire sera clinique, radiologique et
biologique.
• Sur le plan clinique , on évaluera surtout le saignement,
l’involution de l’utérus et des kystes par un examen
hebdomadaire
• Sur le plan radiologique, faire une écho pelvienne pour
contrôler la vacuité de l’utérus et l’involution des kystes
ovariens.
• Un téléthorax.
• Une surveillance biologique par un dosage hebdomadaire des
β-hCG effectué jusqu’à rémission complète définie par
l’obtention de trois dosages hebdomadaires successifs négatifs.
•
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Evolution post curetage
Evolution favorable :
• La surveillance post curetage basée sur la décroissance des β-hCG est
bien codifiée.
• Le retour s’effectue à la normale en 8 à 12 semaines maximum.
• On parle alors de rémission uniquement et non de guérison.
• Puis un dosage une fois par mois durant 6 à 12 mois puis tous les trois
mois jusqu’à 24 mois.
• Une contraception progestative est instaurée pour éviter la survenue
d’une grossesse intercurrente.
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Evolution défavorable :
• Par persistance des saignements :
• Il s’agit soit d’un résidu môlaire intra-cavitaire bien identifié au contrôle
échographique, on propose un second curetage uniquement dans ce
cas.
• Il n’y a pas de résidu môlaire, ce peut être déjà une môle invasive ou un
CC nécessitant une prise en charge particulière après confirmation
biologique.
----------------------- Page 18-----------------------
Evolution défavorable des β-hCG :
Elle peut correspondre soit à une absence de normalisation 12
semaines après l’évacuation , soit à la constatation d’une stagnation ou
d’une ascension durant cette même période
----------------------- Page 19-----------------------
• Devant ces constatations on parlera alors désormais de « maladie
trophoblastique persistante » laquelle peut correspondre :
• soit à une môle invasive
• soit à un choriocarcinome, imposant sans plus attendre une
chimiothérapie spécifique.
• Une seconde aspiration ou curetage , dans l’hypothèse d’une rétention
en l’absence d’éléments échographiques ou cliniques est discutable et
même dangereuse en raison des risques de synéchies et ou de
dissémination en cas de choriocarcinome .