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Les algies pelviennes aigues et
chroniques
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plan
Introduction.
La demarche diagnstique.
interrogatoire
examen physique
examen complémentaire
Duleurs cycliques
Douleurs aigues
Douleurs chroniques
Conclusion.
----------------------- Page 3-----------------------
Introduction:
• Motif fréquent de consultation aussi bien en
médecine générale qu’en gynécologie ( 10
%des cas).
• Trois questions clés se posent toujours au
praticien : l’origine de la douleur est-elle
gynécologique ou non ? S’agit-il d’une
douleur organique ou fonctionnelle ?
Quelle est l’importance du facteur
psychologique dans la symptomatologie?.
----------------------- Page 4-----------------------
La Démarche
diagnostique
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A/ Interrogatoire
----------------------- Page 6-----------------------
● Il représente le temps le plus
important de l’examen clinique.
● Il est essentiel de rétablir la
chronologie des faits.
----------------------- Page 7-----------------------
1. Siège:
• Diffus ou localisé
• Uni ou bilatéral
• Superficiel ou profond.
----------------------- Page 8-----------------------
2. Irradiations
• Pelviennes ou extra pelviennes,
elles peuvent par exemple, toucher
les organes génitaux externes ou
avoir une irradiation de type
péritonéal (jusqu’à la classique
douleur scapulaire par irritation
phrénique).
----------------------- Page 9-----------------------
3. Type de douleur
• Pesanteur, brûlure, spasme ou torsion ; on
recherche les facteurs modifiant,
déclenchant ou apaisant cette douleur.
• Les facteurs à évoquer sont la fatigue, les
trajets, les rapports sexuels, l’exonération
ou la miction
----------------------- Page 10-----------------------
4. Intensité douloureuse:
• Elle sera évaluée en aigu au mieux par l’échelle
visuelle analogique (EVA). La valeur objective
est impossible à apprécier, elle ne peut être que
subjective. Aussi la valeur absolue donnée doit-elle
être appréciée en fonction du contexte. L’EVA a
cependant une bonne appréciation de l’évolution
douloureuse.
• Pour les douleurs chroniques, il est important
d’évaluer le retentissement fonctionnel (qualité
de vie, sommeil…).
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L’EVA
----------------------- Page 12-----------------------
L’EVA
• L’EVA se présente sous la forme d’une réglette en plastique de 10 cm
graduée en mm, qui peut être présentée au patient horizontalement ou
verticalement.
• Sur la face présentée au patient, se trouve un curseur qu’il mobilise le
long d’une ligne droite dont l’une des extrémités correspond à
"Absence de douleur", et l’autre à "Douleur maximale imaginable ".
• Le patient doit, le long de cette ligne, positionner le curseur à l’endroit
qui situe le mieux sa douleur
• Sur l’autre face, se trouvent des graduations millimétrées vues
seulement par le soignant. La position du curseur mobilisé par le
patient permet de lire l’intensité de la douleur, qui est mesurée en mm.
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----------------------- Page 14-----------------------
5. Rythmicité et délai d’apparition:
• Différencier les algies aiguës des algies
chroniques. On précise la tendance
évolutive : aggravation progressive ou
par paliers, phases de rémission.
----------------------- Page 15-----------------------
• On recherche une corrélation entre le rythme des
douleurs et le cycle hormonal :
– avant les règles → douleurs prémenstruelles .
– au début des règles → douleurs protoméniales.
– à la fin des règles → douleurs téléméniales.
– au moment de l’ovulation.
----------------------- Page 16-----------------------
6. Circonstances d’apparition:
• Infection, IVG, accouchement,
changement de partenaire, intervention
chirurgicale (gynécologique ou non),
conflits personnels, professionnels ou
familiaux…
----------------------- Page 17-----------------------
7. Troubles associés:
● Digestifs : colopathie fonctionnelle,
troubles du transit…
● Urologiques : dysurie, incontinence
urinaire, cystite interstitielle…
● Syndrome prémenstruel.
● Trouble du sommeil, de l’appétit, sexuel…
----------------------- Page 18-----------------------
8. Terrain : âge de la patiente et
contexte hormonal
● Période prépubertaire ou postpubertaire précoce.
● Période d’activité génitale : éliminer une grossesse
extra-utérine, des séquelles d’infection, une
endométriose…
● En périménopause : accidents évolutifs de
myomes, troubles de la statique pelvienne, et
cancers gynécologiques ou digestifs.
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B/ Examen physique
• ● Il comporte les quatre temps classiques
et fondamentaux :
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1. Inspection
● Elle est abdominale, pelvienne et
périnéale. Elle peut montrer une
voussure, une rétraction cutanée, des
cicatrices d’interventions ou un prolapsus
évident.
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2. Palpation
● Abdomino-pelvienne : recherche une
masse, une douleur provoquée, des signes
d’irritation péritonéale (défense).
----------------------- Page 22-----------------------
3. Examen au spéculum
● Inspection du vagin et du col.
● Prélèvements bactériologiques et frottis
cervico-vaginal s’il n’y en a pas de
récent.
----------------------- Page 23-----------------------
4. Touchers pelviens
● Temps important. Le toucher vaginal est d’autant
plus doux que la patiente consulte pour des algies. Il
explore successivement le col, l’utérus, les annexes,
les paramètres et les différents culs-de-sac.
● Il évalue à chaque fois la taille de la zone explorée,
sa mobilité et son caractère douloureux. lorsque
cette douleur n’est pas reproduite par le TV, son
origine est souvent extra génitale.
● Toucher rectal.
----------------------- Page 24-----------------------
5. Examens complémentaires
Ne sont pas systématiques.
Ils sont adaptés à chaque situation.
Toute algie pelvienne aiguë ou
récente chez une femme en période
d’activité génitale doit faire pratiquer
un dosage quantitatif de β-hCG
plasmatiques.
----------------------- Page 25-----------------------
les douleurs cycliques
----------------------- Page 26-----------------------
Dysménorrhée:
• Elle est liée à l’ischémie et la nécrose
de l’endomètre qui desquame, ainsi
qu’aux contractions du myomètre,
peuvent être primaires, comme elles
peuvent être secondaires et la on doit
rechercher une pathologie organique
sous jacente.
• . Les antalgiques simples et surtout les
AINS soulagent ce type de douleurs.
----------------------- Page 27-----------------------
Douleurs ovulatoires
• Symptôme parfois très douloureux, lié à
l’ovulation par rupture d’un follicule mur
.souvent fonctionnel , parfois exacerbé par
une pathologie organique sous jacente.
• Elles sont unilatérales changeant de coté
avec le cycle et cèdent après 48h ,peuvent
s’accompagner de métrorragie .
----------------------- Page 28-----------------------
Douleurs prémenstruelles
• Fréquent (30 à 40%des femmes),c’est
l’ensemble des manifestation liées à une
hyperoestogénie relative et se voit dans les
jours qui précédent les règles pour disparaitre
au début de celle-ci .
• association variable: ballonnement abdominal,
tension mammaire, mastodynie, troubles de
l’humeur,migraines …
• Le traitement: progestatifs au 2eme partie du
cycle.
----------------------- Page 29-----------------------
Dystrophie ovarienne
• Il s’agit là aussi d’une pathologie du follicule, avec
l’émergence d’un nombre anormalement élevé de
follicules au niveau de l’ovaire, qui prend une allure
kystique (kystes de petit volume). Les douleurs sont
latéralisées, changeant de côté avec le cycle. Le
toucher vaginal perçoit un ovaire un peu augmenté
de volume et sensible. Le blocage de l’ovulation par
progestatif de synthèse ou oestroprogestatif
constitue le traitement. Lorsque les
oestroprogestatifs sont choisis, il est souvent
nécessaire de recourir à une forme normodosée
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deus ovaires blancs et un
utérus rouge au centre.
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Les douleurs aigues
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A/en rapport avec une grossesse
• 1/GEU:
-premier diagnostic à éliminer devant des dlrs
pelviennes chez une femme en activité génitale.
- Métrorragie +douleur pelviennes latéralisée .
- Dgc: clinique + hcg positif+échographie (utérus vide
,masse latéro utérine, épanchement pelvien, parfois
sac et embryon.
- Trt: traitement médical ou chirurgical.
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A/En rapport avec la grossesse (2)
• 2/ Les douleurs abdomino-pelviennes sont
très fréquentes au premier trimestre d’une
grossesse intra-utérine évolutive. Elles sont
dans la plupart des cas d’origine extra-
utérine (digestives) ou utérines (douleurs
d’implantation). Il s’agit cependant d’un
diagnostic d’élimination.
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A/En rapport avec la grossesse(3)
• Les causes de douleurs associées à une
grossesse intra-utérine sont :
– la grossesse môlaire ;
– la fausse-couche spontanée ;
– de simples contractions utérines sur une
grossesse normalement évolutive ;
– des douleurs en rapport avec une
complication annexielle (torsion
d’annexe ou hémorragie du corps jaune)
----------------------- Page 36-----------------------
B/Dans un contexte infexieux:
• 1/cervico vaginite : les douleurs sont bas situées, souvent
associées à une dyspareunie et (ou) à
des leucorrhées pathologiques. Les signes cliniques retrouvés
sont variables selon le type de germe retrouvé sur le
prélèvement bactériologique :
– Candida : prurit, leucorrhées blanches caillebotées,
muqueuse inflammatoire ;
– Trichomonas : leucorrhées verdâtres, spumeuses ;
– Gardnerella : leucorrhées grises avec une odeur
caractéristique et désagréable
– herpès : vésicules en bouquet, muqueuse inflammatoire.
La bactériologie des urines est toujours indispensable. Un
cancer du col doit être recherché en présence d’une cervico
vaginite de façon systématique: biopsie au moindre doute.
----------------------- Page 37-----------------------
B/Dans un contexte infexieux(2)
• 2/salpingite aigue:
- Douleurs pelviennes+fièvre+leucorrhée purulente
parfois des metrorragies.
- douleurs à la mobilisation utérine ,empâtement
douleureux des culs de saclatéro vaginaux.
- Hcg négatifs, hyperleucocytose ,VS accélérée,
echographie confirme la dgc.
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C/en rapport avec une affection
ovariennne (1)
• 1/torsion d’annexe :
- survient en général sur
un kyste de l’ovaire
- Syndrome abdominal
aigu: douleur brutal
latéralisée+defense+
VMT
- Hcg négatifs
,echo:volumineux
kyste ovarien.
----------------------- Page 39-----------------------
C/en rapport avec une affection
ovariennne (2)
2/rupture hémorragique d’un kyste de
l’ovaire:
-Dlr pelvienne latéralisée de résolution
spontanée et complète en quelques jours .
- l’échographie ne retrouve qu’une lame
liquidienne au niv du CDS de douglas .
- Rarement ,la rupture peut être hémorragique
.
----------------------- Page 40-----------------------
C/en rapport avec une affection
ovariennne (3)
3/hémorragie intrakystique :
Se manifeste par une douleur
pelvienne latéralisée
d’installation brutale .
- L’examen retrouve une dlr
provoquée latéro utérine.
- le TV: peut palper une masse
latéro utérine douloureuse.
- L’échographie montre un kyste
ovarien à contenu liquidien
hétérogène.
- Trt: antalgique et repos.
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Autres causes:
• Torsion d’un fibrome sous séreux pédiculé: rare
• Nécrobiose aseptique du fibrome: accident fréquent
favorisé par la grossesse ,s’explique par la mauvaise
vascularisation du fibrome aboutissant à son ischémie (
infarctus du fibrome),il associe:
- douleurs intense
- syndrome toxi infexieux avec T° à 38 à 39°
- fibrome augmenté de volume ramolli très
douloureux.
- écho: image en cocarde avec zone centrale de nécrose
entouré d’une couronne d’œdème.
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Les douleurs chroniques
(plus de 06 mois)
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1/ endométriose
• localisation ectopique de cellules endométriales
hormonodépendantes régressant après la ménopause
• Femme jeune avec sympto²matologie variable.
• Douleurs abdominales ,lombaires, sacrés ;continues ou
intermittentes avec ou sans rapport avec le cycle.
• Dysménorrhée secondaire tardives (3eme jours du cycle)
• Dyspareunie profonde
• Infertilité
• Trouble du cycle
• Examen :recherche l’utérus rétroversé,nodules violacé cervico-
vaginaux, de la cloison recto-vaginale,masse annexielle.
• Intérêt de la cœlioscopie diagnostique.
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Endométriose externe
nodules profonds noiratres ou rougeâtres
voire blanchâtres entourés de fibrose
(zone périphérique blanche). Ils se situent
à l'arriére de l'utérus et sur les ligaments
utérosacrés.
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2/ adénomyose (l’endométriose
interne du myomètre. )
• localisation ectopique de cellules endométriales
hormonodépendantes régressant après la
ménopause
• Femme multipare en pré –ménopause .
• Ménorragie.
• Dysménorrhée secondaire et tardive.
• Examen: utérus dur augmenté de volume.
• Interet diagnostique de l’hystérographie et
l’hystéroscopie.
• Le traitement médical complémentaire est à base
de progestatifs de synthèse
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Foyers d’adénomyose
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3/séquelles d’infection génitales
hautes.
• Diagnostic coelioscopique.
• Salpingite subaigue ou chronique :annexes
enflammées ,avec des adhérences ,brides ,
liquide intrapéritonéal (chlamidiae
trachomatis) .
• Dystrophie ovarienne polykystique souvent
asociée.
• Traitement médical: ATB,AINS.
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4/Syndrome de masters et ALLEN
• Déficit sévère des moyens de fixité de
l’utérus avec déchirure du ligament large
,imputés aux traumatismes obstétricaux.
• Examen: mobilité anormale du col
parapport a l’utérus.
• Réparation chirurgicale difficile.
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5/Rétroversion utérine
• Malposition utérine souvent ,réductible
,parfois fixée et irréductible (endométriose).
• Pesanteur à l’effort ,douleurs à irradiation
anale,dyspareunie.
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----------------------- Page 51-----------------------
6/ congestion pelvienne
• Par absence physiologique de valvules sur les
veines du petit bassin ,pouvant etre à l’origine
de troubles de la circulation avec varicocèle
lombo-ovarien.
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7/ causes extra-génitales
• Douleurs ostéo-musculaires.
• Causes digestifs ( ex:colopathie
fonctionnelle)ou urinaires (ex:cystalgies
chroniques)
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Les cancers
• Les cancers gynécologiques sont
généralement
peu algiques, ils sont douloureux à un stade
avancé.
----------------------- Page 54-----------------------
8/Causes psychogènes
• Diagnostic d’élimination.
• Somatisation au niveau de la sphère génito-
pelvienne de conflits psychoaffectifs sous –
jacent.
• Discordance entre la richesse de la
symptomatologie fonctionnelle et la
normalité de l’examen clinique.
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conclusion
• Les algies pelviennes sont des motifs fréquents
de consultation : il faut savoir éliminer
rapidement les causes nécessitant un traitement
d’urgence de celles nécessitant au contraire du
recul et des examens complémentaires à moyen
terme.
• La distinction entre algies pelviennes aiguës et
chroniques est la première étape de la démarche
diagnostique. Les causes comme leur prise en
charge sont différentes.
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Conclusion (2)
• Il faut éliminer une grossesse et surtout une grossesse
extra-utérine.
• L’interrogatoire est l’élément le plus important de
l’examen clinique++++++++
• L’examen physique évalue étage par étage l’appareil
génital et est complété par un examen général.
• Les causes psychosomatiques doivent rester un
diagnostic d’élimination.
Les algies pelviennes aigues et
chroniques
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plan
Introduction.
La demarche diagnstique.
interrogatoire
examen physique
examen complémentaire
Duleurs cycliques
Douleurs aigues
Douleurs chroniques
Conclusion.
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Introduction:
• Motif fréquent de consultation aussi bien en
médecine générale qu’en gynécologie ( 10
%des cas).
• Trois questions clés se posent toujours au
praticien : l’origine de la douleur est-elle
gynécologique ou non ? S’agit-il d’une
douleur organique ou fonctionnelle ?
Quelle est l’importance du facteur
psychologique dans la symptomatologie?.
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La Démarche
diagnostique
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A/ Interrogatoire
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● Il représente le temps le plus
important de l’examen clinique.
● Il est essentiel de rétablir la
chronologie des faits.
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1. Siège:
• Diffus ou localisé
• Uni ou bilatéral
• Superficiel ou profond.
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2. Irradiations
• Pelviennes ou extra pelviennes,
elles peuvent par exemple, toucher
les organes génitaux externes ou
avoir une irradiation de type
péritonéal (jusqu’à la classique
douleur scapulaire par irritation
phrénique).
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3. Type de douleur
• Pesanteur, brûlure, spasme ou torsion ; on
recherche les facteurs modifiant,
déclenchant ou apaisant cette douleur.
• Les facteurs à évoquer sont la fatigue, les
trajets, les rapports sexuels, l’exonération
ou la miction
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4. Intensité douloureuse:
• Elle sera évaluée en aigu au mieux par l’échelle
visuelle analogique (EVA). La valeur objective
est impossible à apprécier, elle ne peut être que
subjective. Aussi la valeur absolue donnée doit-elle
être appréciée en fonction du contexte. L’EVA a
cependant une bonne appréciation de l’évolution
douloureuse.
• Pour les douleurs chroniques, il est important
d’évaluer le retentissement fonctionnel (qualité
de vie, sommeil…).
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L’EVA
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L’EVA
• L’EVA se présente sous la forme d’une réglette en plastique de 10 cm
graduée en mm, qui peut être présentée au patient horizontalement ou
verticalement.
• Sur la face présentée au patient, se trouve un curseur qu’il mobilise le
long d’une ligne droite dont l’une des extrémités correspond à
"Absence de douleur", et l’autre à "Douleur maximale imaginable ".
• Le patient doit, le long de cette ligne, positionner le curseur à l’endroit
qui situe le mieux sa douleur
• Sur l’autre face, se trouvent des graduations millimétrées vues
seulement par le soignant. La position du curseur mobilisé par le
patient permet de lire l’intensité de la douleur, qui est mesurée en mm.
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5. Rythmicité et délai d’apparition:
• Différencier les algies aiguës des algies
chroniques. On précise la tendance
évolutive : aggravation progressive ou
par paliers, phases de rémission.
----------------------- Page 15-----------------------
• On recherche une corrélation entre le rythme des
douleurs et le cycle hormonal :
– avant les règles → douleurs prémenstruelles .
– au début des règles → douleurs protoméniales.
– à la fin des règles → douleurs téléméniales.
– au moment de l’ovulation.
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6. Circonstances d’apparition:
• Infection, IVG, accouchement,
changement de partenaire, intervention
chirurgicale (gynécologique ou non),
conflits personnels, professionnels ou
familiaux…
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7. Troubles associés:
● Digestifs : colopathie fonctionnelle,
troubles du transit…
● Urologiques : dysurie, incontinence
urinaire, cystite interstitielle…
● Syndrome prémenstruel.
● Trouble du sommeil, de l’appétit, sexuel…
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8. Terrain : âge de la patiente et
contexte hormonal
● Période prépubertaire ou postpubertaire précoce.
● Période d’activité génitale : éliminer une grossesse
extra-utérine, des séquelles d’infection, une
endométriose…
● En périménopause : accidents évolutifs de
myomes, troubles de la statique pelvienne, et
cancers gynécologiques ou digestifs.
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B/ Examen physique
• ● Il comporte les quatre temps classiques
et fondamentaux :
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1. Inspection
● Elle est abdominale, pelvienne et
périnéale. Elle peut montrer une
voussure, une rétraction cutanée, des
cicatrices d’interventions ou un prolapsus
évident.
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2. Palpation
● Abdomino-pelvienne : recherche une
masse, une douleur provoquée, des signes
d’irritation péritonéale (défense).
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3. Examen au spéculum
● Inspection du vagin et du col.
● Prélèvements bactériologiques et frottis
cervico-vaginal s’il n’y en a pas de
récent.
----------------------- Page 23-----------------------
4. Touchers pelviens
● Temps important. Le toucher vaginal est d’autant
plus doux que la patiente consulte pour des algies. Il
explore successivement le col, l’utérus, les annexes,
les paramètres et les différents culs-de-sac.
● Il évalue à chaque fois la taille de la zone explorée,
sa mobilité et son caractère douloureux. lorsque
cette douleur n’est pas reproduite par le TV, son
origine est souvent extra génitale.
● Toucher rectal.
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5. Examens complémentaires
Ne sont pas systématiques.
Ils sont adaptés à chaque situation.
Toute algie pelvienne aiguë ou
récente chez une femme en période
d’activité génitale doit faire pratiquer
un dosage quantitatif de β-hCG
plasmatiques.
----------------------- Page 25-----------------------
les douleurs cycliques
----------------------- Page 26-----------------------
Dysménorrhée:
• Elle est liée à l’ischémie et la nécrose
de l’endomètre qui desquame, ainsi
qu’aux contractions du myomètre,
peuvent être primaires, comme elles
peuvent être secondaires et la on doit
rechercher une pathologie organique
sous jacente.
• . Les antalgiques simples et surtout les
AINS soulagent ce type de douleurs.
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Douleurs ovulatoires
• Symptôme parfois très douloureux, lié à
l’ovulation par rupture d’un follicule mur
.souvent fonctionnel , parfois exacerbé par
une pathologie organique sous jacente.
• Elles sont unilatérales changeant de coté
avec le cycle et cèdent après 48h ,peuvent
s’accompagner de métrorragie .
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Douleurs prémenstruelles
• Fréquent (30 à 40%des femmes),c’est
l’ensemble des manifestation liées à une
hyperoestogénie relative et se voit dans les
jours qui précédent les règles pour disparaitre
au début de celle-ci .
• association variable: ballonnement abdominal,
tension mammaire, mastodynie, troubles de
l’humeur,migraines …
• Le traitement: progestatifs au 2eme partie du
cycle.
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Dystrophie ovarienne
• Il s’agit là aussi d’une pathologie du follicule, avec
l’émergence d’un nombre anormalement élevé de
follicules au niveau de l’ovaire, qui prend une allure
kystique (kystes de petit volume). Les douleurs sont
latéralisées, changeant de côté avec le cycle. Le
toucher vaginal perçoit un ovaire un peu augmenté
de volume et sensible. Le blocage de l’ovulation par
progestatif de synthèse ou oestroprogestatif
constitue le traitement. Lorsque les
oestroprogestatifs sont choisis, il est souvent
nécessaire de recourir à une forme normodosée
----------------------- Page 30-----------------------
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deus ovaires blancs et un
utérus rouge au centre.
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Les douleurs aigues
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A/en rapport avec une grossesse
• 1/GEU:
-premier diagnostic à éliminer devant des dlrs
pelviennes chez une femme en activité génitale.
- Métrorragie +douleur pelviennes latéralisée .
- Dgc: clinique + hcg positif+échographie (utérus vide
,masse latéro utérine, épanchement pelvien, parfois
sac et embryon.
- Trt: traitement médical ou chirurgical.
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A/En rapport avec la grossesse (2)
• 2/ Les douleurs abdomino-pelviennes sont
très fréquentes au premier trimestre d’une
grossesse intra-utérine évolutive. Elles sont
dans la plupart des cas d’origine extra-
utérine (digestives) ou utérines (douleurs
d’implantation). Il s’agit cependant d’un
diagnostic d’élimination.
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A/En rapport avec la grossesse(3)
• Les causes de douleurs associées à une
grossesse intra-utérine sont :
– la grossesse môlaire ;
– la fausse-couche spontanée ;
– de simples contractions utérines sur une
grossesse normalement évolutive ;
– des douleurs en rapport avec une
complication annexielle (torsion
d’annexe ou hémorragie du corps jaune)
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B/Dans un contexte infexieux:
• 1/cervico vaginite : les douleurs sont bas situées, souvent
associées à une dyspareunie et (ou) à
des leucorrhées pathologiques. Les signes cliniques retrouvés
sont variables selon le type de germe retrouvé sur le
prélèvement bactériologique :
– Candida : prurit, leucorrhées blanches caillebotées,
muqueuse inflammatoire ;
– Trichomonas : leucorrhées verdâtres, spumeuses ;
– Gardnerella : leucorrhées grises avec une odeur
caractéristique et désagréable
– herpès : vésicules en bouquet, muqueuse inflammatoire.
La bactériologie des urines est toujours indispensable. Un
cancer du col doit être recherché en présence d’une cervico
vaginite de façon systématique: biopsie au moindre doute.
----------------------- Page 37-----------------------
B/Dans un contexte infexieux(2)
• 2/salpingite aigue:
- Douleurs pelviennes+fièvre+leucorrhée purulente
parfois des metrorragies.
- douleurs à la mobilisation utérine ,empâtement
douleureux des culs de saclatéro vaginaux.
- Hcg négatifs, hyperleucocytose ,VS accélérée,
echographie confirme la dgc.
----------------------- Page 38-----------------------
C/en rapport avec une affection
ovariennne (1)
• 1/torsion d’annexe :
- survient en général sur
un kyste de l’ovaire
- Syndrome abdominal
aigu: douleur brutal
latéralisée+defense+
VMT
- Hcg négatifs
,echo:volumineux
kyste ovarien.
----------------------- Page 39-----------------------
C/en rapport avec une affection
ovariennne (2)
2/rupture hémorragique d’un kyste de
l’ovaire:
-Dlr pelvienne latéralisée de résolution
spontanée et complète en quelques jours .
- l’échographie ne retrouve qu’une lame
liquidienne au niv du CDS de douglas .
- Rarement ,la rupture peut être hémorragique
.
----------------------- Page 40-----------------------
C/en rapport avec une affection
ovariennne (3)
3/hémorragie intrakystique :
Se manifeste par une douleur
pelvienne latéralisée
d’installation brutale .
- L’examen retrouve une dlr
provoquée latéro utérine.
- le TV: peut palper une masse
latéro utérine douloureuse.
- L’échographie montre un kyste
ovarien à contenu liquidien
hétérogène.
- Trt: antalgique et repos.
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Autres causes:
• Torsion d’un fibrome sous séreux pédiculé: rare
• Nécrobiose aseptique du fibrome: accident fréquent
favorisé par la grossesse ,s’explique par la mauvaise
vascularisation du fibrome aboutissant à son ischémie (
infarctus du fibrome),il associe:
- douleurs intense
- syndrome toxi infexieux avec T° à 38 à 39°
- fibrome augmenté de volume ramolli très
douloureux.
- écho: image en cocarde avec zone centrale de nécrose
entouré d’une couronne d’œdème.
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Les douleurs chroniques
(plus de 06 mois)
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1/ endométriose
• localisation ectopique de cellules endométriales
hormonodépendantes régressant après la ménopause
• Femme jeune avec sympto²matologie variable.
• Douleurs abdominales ,lombaires, sacrés ;continues ou
intermittentes avec ou sans rapport avec le cycle.
• Dysménorrhée secondaire tardives (3eme jours du cycle)
• Dyspareunie profonde
• Infertilité
• Trouble du cycle
• Examen :recherche l’utérus rétroversé,nodules violacé cervico-
vaginaux, de la cloison recto-vaginale,masse annexielle.
• Intérêt de la cœlioscopie diagnostique.
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Endométriose externe
nodules profonds noiratres ou rougeâtres
voire blanchâtres entourés de fibrose
(zone périphérique blanche). Ils se situent
à l'arriére de l'utérus et sur les ligaments
utérosacrés.
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2/ adénomyose (l’endométriose
interne du myomètre. )
• localisation ectopique de cellules endométriales
hormonodépendantes régressant après la
ménopause
• Femme multipare en pré –ménopause .
• Ménorragie.
• Dysménorrhée secondaire et tardive.
• Examen: utérus dur augmenté de volume.
• Interet diagnostique de l’hystérographie et
l’hystéroscopie.
• Le traitement médical complémentaire est à base
de progestatifs de synthèse
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Foyers d’adénomyose
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3/séquelles d’infection génitales
hautes.
• Diagnostic coelioscopique.
• Salpingite subaigue ou chronique :annexes
enflammées ,avec des adhérences ,brides ,
liquide intrapéritonéal (chlamidiae
trachomatis) .
• Dystrophie ovarienne polykystique souvent
asociée.
• Traitement médical: ATB,AINS.
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4/Syndrome de masters et ALLEN
• Déficit sévère des moyens de fixité de
l’utérus avec déchirure du ligament large
,imputés aux traumatismes obstétricaux.
• Examen: mobilité anormale du col
parapport a l’utérus.
• Réparation chirurgicale difficile.
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5/Rétroversion utérine
• Malposition utérine souvent ,réductible
,parfois fixée et irréductible (endométriose).
• Pesanteur à l’effort ,douleurs à irradiation
anale,dyspareunie.
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6/ congestion pelvienne
• Par absence physiologique de valvules sur les
veines du petit bassin ,pouvant etre à l’origine
de troubles de la circulation avec varicocèle
lombo-ovarien.
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7/ causes extra-génitales
• Douleurs ostéo-musculaires.
• Causes digestifs ( ex:colopathie
fonctionnelle)ou urinaires (ex:cystalgies
chroniques)
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Les cancers
• Les cancers gynécologiques sont
généralement
peu algiques, ils sont douloureux à un stade
avancé.
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8/Causes psychogènes
• Diagnostic d’élimination.
• Somatisation au niveau de la sphère génito-
pelvienne de conflits psychoaffectifs sous –
jacent.
• Discordance entre la richesse de la
symptomatologie fonctionnelle et la
normalité de l’examen clinique.
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conclusion
• Les algies pelviennes sont des motifs fréquents
de consultation : il faut savoir éliminer
rapidement les causes nécessitant un traitement
d’urgence de celles nécessitant au contraire du
recul et des examens complémentaires à moyen
terme.
• La distinction entre algies pelviennes aiguës et
chroniques est la première étape de la démarche
diagnostique. Les causes comme leur prise en
charge sont différentes.
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Conclusion (2)
• Il faut éliminer une grossesse et surtout une grossesse
extra-utérine.
• L’interrogatoire est l’élément le plus important de
l’examen clinique++++++++
• L’examen physique évalue étage par étage l’appareil
génital et est complété par un examen général.
• Les causes psychosomatiques doivent rester un
diagnostic d’élimination.