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Pr SADI Z.
La contraception d’urgence
La contraception d’urgence est une méthode reconnue permettant de
prévenir une grossesse non désirée, dans les heures ou les jours qui suivent
un rapport sexuel non protégé ou un accident contraceptif.
La contraception d’urgence est encore appelée contraception du lendemain
ou encore contraception post-coïtale.
Intérêt de la contraception d’urgence
La contraception d’urgence sert à prévenir les grossesses non désirées et les
avortements dangereux.
Les grossesses non désirées représentent un problème de santé publique car
elles peuvent se terminer par des enfants abandonnés ou des avortements
non médicalisés.
Environ 50 millions d’avortements sont pratiqués chaque année dans le
monde dont 20 millions dans des conditions dangereuses. Ces avortements
aboutissent à des infections graves ou des décès. Plus de 80 000 femmes par
an dans le monde meurent à la suite d’avortement septiques.
Or, il existe actuellement des méthodes testées qui peuvent éviter sans
danger une grossesse non désirée après un rapport non protégé.
Un exemple de l’efficacité de la contraception d’urgence dans la prévention
des avortements provoqués: aux Pays Bas où le taux d’avortements est le
plus bas de tous les pays industrialisés, la contraception d’urgence est
largement disponible à côté des autres moyens de contraception.
Indications de la contraception d’urgence ( CU )
La CU est indiquée :
Après un rapport sexuel imprévu sans protection contraceptive
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Lors d’un dysfonctionnement d’un moyen habituel de contraception :
- Rupture ou glissement d’un préservatif
- Mauvaise utilisation des méthodes d’abstinence périodique
- Expulsion d’un stérilet
- Echec du coït interrompu
-Après un oubli de pilule :
*pour la pilule classique estro-progestative : s’il y a un retard
de prise de plus de 12 heures, et si un rapport sexuel a eu lieu dans les 72
heures précédent l’oubli, il faut recourir à la contraception d’urgence
*pour la micro-pilule progestative, si l’oubli est supérieur à 3
heures et si un rapport a eu lieu dans les 72 heures précédent l’oubli, il faut
également utiliser la contraception d’urgence
Après une agression sexuelle chez une femme sans protection
contraceptive, la contraception d’urgence devrait faire partie du
protocole de prise en charge des femmes violées.
Les méthodes de contraception d’urgence :
1/ un progestatif fortement dosé : le levonorgestrel commercialisé
sous le nom de Postinor®. C’est actuellement la méthode la plus pratique.
2/ la méthode YUZPE utilisant une utilisant une pilule classique
combinée contenant de l’ethinyl estradiol et du levonorgestrel. Elle a été la
méthode la plus utilisée depuis plus de 30 ans.
3/ ulipristal acétate, modulateur du récepteur de la progestérone
(Ellaone®)
4/ le stérilet au cuivre.
1/Contraception d’urgence par progestatif
1-1 Le produit utilisé est le levonorgestrel (LNG) commercialisé sous
le nom de Postinor2®. Il est présenté sous forme de comprimés
dosés à 0,75 mg.
1-2 La posologie est de 2 comprimés à avaler le plus tôt possible, au
plus tard 72 heures après le rapport sexuel non protégé.
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1-3 Efficacité de la contraception d’urgence par lévonorgestrel : elle
prévient la survenue de 85 % des grossesses. L’efficacité est
d’autant plus importante que les comprimés sont pris tôt après le
rapport non protégé.
1-4 Les effets secondaires indésirables sont inconstants : douleurs
pelviennes, céphalées, tension mammaire, vomissements. Ces effets
disparaissent dans les 48 heures. En cas de vomissements
survenant dans les 3 heures suivant la prise du comprimé, il faut
reprendre 1 autre comprimé.
1-5 Précautions après la contraception d’urgence ( CU ) : après
l’administration de la CU, il est recommandé d’utiliser un moyen
contraceptif local ( préservatifs, spermicides ) jusqu’aux règles
suivantes qui surviennent généralement à la date prévue, mais il
peut survenir un retard ou une avance de quelques jours. Il est
préconisé de n’utiliser la CU qu’une seule fois durant un cycle. On
conseillera à la patiente le recours à une contraception à long
terme dès le prochain cycle.
2/ CU par pilule estro-progestative = méthode YUZPE
Le produit utilisé ( Stediril ) est une pilule combinée normodosée contenant
50 µg d’éthinylestradiol ( EE ) + 250 µg de levonorgestrel ( LNG ). La
posologie est de 2 compimés à avaler dès que possible, au plus tard 72
heures après le rapport sexuel non protégé. 2 autres comprimés doivent être
pris 12 heures plus tard.
Si on ne dispose pas de ce type de pilule, on peut utiliser une pilule
combinée contenant 30 µg d’EE + 125 µg de LNG ( type minidril ) à raison
de 4 comprimés suivis de 4 comprimés 12 heures plus tard.
L’inconvénient de cette méthode est la fréquence des effets secondaires
notamment des vomissements qui nécessitent des précautions particulières.
3/ CU par l’ulipristal acétate
Une nouvelle molécule est utilisée depuis peu: l’ulipristal acétate,
modulateur du récepteur de la progestérone( Ellaone®) Prise unique de 1
comprimé de 30 mg
Ses avantages par rapport aux estroprogestatifa ou au progestatif: le délai
d’utilisation qui peut aller jusqu’à 120 heures suivant le rapport sexuel non
protégé (dite “pilule du surlendemain”)
4/Autre méthode de CU : le stérilet au Cuivre
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Le dispositif intra-utérin (DIU ) au cuivre est la plus efficace des méthodes
de CU. L’indice de Pearl est de 0,1 % année/femme.
Contraites et inconvénients :
*Le DIU est contre-indiqué en cas d’antécédent de GEU
*Il est conseillé d’utiliser des DIU à forte teneur en cuivre
* Le risque infectieux n’est pas à négliger chez les jeunes nullipares
Mais le DIU présente des avantages certains :
*L’efficacité est excellente
*Le DIU post-coïtal peut être laissé en place et servir de
contraception au long cours.
Le DIU au Cuivre doit être posé dans les 5 jours suivant un rapport non
protégé.
Problèmes d’éthique
1/ La CU provoque-t-elle un avortement ?
Les pilules contraceptives d’urgence ne peuvent pas provoquer le
décollement d’un œuf déjà implanté, donc elles ne sont pas considérées
comme abortives.
2/ La connaissance ou l’accès à la CU risque-t-ils d’inciter les jeunes à la
promiscuité sexuelle ?
Des responsables internationaux de programmes de planning familial
estiment que rien ne permet de penser que le fait de connaître l’existence
d’une CU incite les jeunes à être sexuellement plus actifs.
CONCLUSION
La CU doit rester une méthode occasionnelle. Elle n’a pas pour objectif
de se substituer à la contraception classique. Elle a pour but d’élargir le
champ d’application de la contraception et quelques fois de réparer ses
échecs.
La CU est considérée actuellement comme une urgence médicale. Elle
doit être connue de tous les médecins.
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L’information des femmes (notamment celles qui consultent en
contraception) est très insuffisante.
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Pr SADI Z.
La contraception d’urgence
La contraception d’urgence est une méthode reconnue permettant de
prévenir une grossesse non désirée, dans les heures ou les jours qui suivent
un rapport sexuel non protégé ou un accident contraceptif.
La contraception d’urgence est encore appelée contraception du lendemain
ou encore contraception post-coïtale.
Intérêt de la contraception d’urgence
La contraception d’urgence sert à prévenir les grossesses non désirées et les
avortements dangereux.
Les grossesses non désirées représentent un problème de santé publique car
elles peuvent se terminer par des enfants abandonnés ou des avortements
non médicalisés.
Environ 50 millions d’avortements sont pratiqués chaque année dans le
monde dont 20 millions dans des conditions dangereuses. Ces avortements
aboutissent à des infections graves ou des décès. Plus de 80 000 femmes par
an dans le monde meurent à la suite d’avortement septiques.
Or, il existe actuellement des méthodes testées qui peuvent éviter sans
danger une grossesse non désirée après un rapport non protégé.
Un exemple de l’efficacité de la contraception d’urgence dans la prévention
des avortements provoqués: aux Pays Bas où le taux d’avortements est le
plus bas de tous les pays industrialisés, la contraception d’urgence est
largement disponible à côté des autres moyens de contraception.
Indications de la contraception d’urgence ( CU )
La CU est indiquée :
Après un rapport sexuel imprévu sans protection contraceptive
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Lors d’un dysfonctionnement d’un moyen habituel de contraception :
- Rupture ou glissement d’un préservatif
- Mauvaise utilisation des méthodes d’abstinence périodique
- Expulsion d’un stérilet
- Echec du coït interrompu
-Après un oubli de pilule :
*pour la pilule classique estro-progestative : s’il y a un retard
de prise de plus de 12 heures, et si un rapport sexuel a eu lieu dans les 72
heures précédent l’oubli, il faut recourir à la contraception d’urgence
*pour la micro-pilule progestative, si l’oubli est supérieur à 3
heures et si un rapport a eu lieu dans les 72 heures précédent l’oubli, il faut
également utiliser la contraception d’urgence
Après une agression sexuelle chez une femme sans protection
contraceptive, la contraception d’urgence devrait faire partie du
protocole de prise en charge des femmes violées.
Les méthodes de contraception d’urgence :
1/ un progestatif fortement dosé : le levonorgestrel commercialisé
sous le nom de Postinor®. C’est actuellement la méthode la plus pratique.
2/ la méthode YUZPE utilisant une utilisant une pilule classique
combinée contenant de l’ethinyl estradiol et du levonorgestrel. Elle a été la
méthode la plus utilisée depuis plus de 30 ans.
3/ ulipristal acétate, modulateur du récepteur de la progestérone
(Ellaone®)
4/ le stérilet au cuivre.
1/Contraception d’urgence par progestatif
1-1 Le produit utilisé est le levonorgestrel (LNG) commercialisé sous
le nom de Postinor2®. Il est présenté sous forme de comprimés
dosés à 0,75 mg.
1-2 La posologie est de 2 comprimés à avaler le plus tôt possible, au
plus tard 72 heures après le rapport sexuel non protégé.
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1-3 Efficacité de la contraception d’urgence par lévonorgestrel : elle
prévient la survenue de 85 % des grossesses. L’efficacité est
d’autant plus importante que les comprimés sont pris tôt après le
rapport non protégé.
1-4 Les effets secondaires indésirables sont inconstants : douleurs
pelviennes, céphalées, tension mammaire, vomissements. Ces effets
disparaissent dans les 48 heures. En cas de vomissements
survenant dans les 3 heures suivant la prise du comprimé, il faut
reprendre 1 autre comprimé.
1-5 Précautions après la contraception d’urgence ( CU ) : après
l’administration de la CU, il est recommandé d’utiliser un moyen
contraceptif local ( préservatifs, spermicides ) jusqu’aux règles
suivantes qui surviennent généralement à la date prévue, mais il
peut survenir un retard ou une avance de quelques jours. Il est
préconisé de n’utiliser la CU qu’une seule fois durant un cycle. On
conseillera à la patiente le recours à une contraception à long
terme dès le prochain cycle.
2/ CU par pilule estro-progestative = méthode YUZPE
Le produit utilisé ( Stediril ) est une pilule combinée normodosée contenant
50 µg d’éthinylestradiol ( EE ) + 250 µg de levonorgestrel ( LNG ). La
posologie est de 2 compimés à avaler dès que possible, au plus tard 72
heures après le rapport sexuel non protégé. 2 autres comprimés doivent être
pris 12 heures plus tard.
Si on ne dispose pas de ce type de pilule, on peut utiliser une pilule
combinée contenant 30 µg d’EE + 125 µg de LNG ( type minidril ) à raison
de 4 comprimés suivis de 4 comprimés 12 heures plus tard.
L’inconvénient de cette méthode est la fréquence des effets secondaires
notamment des vomissements qui nécessitent des précautions particulières.
3/ CU par l’ulipristal acétate
Une nouvelle molécule est utilisée depuis peu: l’ulipristal acétate,
modulateur du récepteur de la progestérone( Ellaone®) Prise unique de 1
comprimé de 30 mg
Ses avantages par rapport aux estroprogestatifa ou au progestatif: le délai
d’utilisation qui peut aller jusqu’à 120 heures suivant le rapport sexuel non
protégé (dite “pilule du surlendemain”)
4/Autre méthode de CU : le stérilet au Cuivre
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Le dispositif intra-utérin (DIU ) au cuivre est la plus efficace des méthodes
de CU. L’indice de Pearl est de 0,1 % année/femme.
Contraites et inconvénients :
*Le DIU est contre-indiqué en cas d’antécédent de GEU
*Il est conseillé d’utiliser des DIU à forte teneur en cuivre
* Le risque infectieux n’est pas à négliger chez les jeunes nullipares
Mais le DIU présente des avantages certains :
*L’efficacité est excellente
*Le DIU post-coïtal peut être laissé en place et servir de
contraception au long cours.
Le DIU au Cuivre doit être posé dans les 5 jours suivant un rapport non
protégé.
Problèmes d’éthique
1/ La CU provoque-t-elle un avortement ?
Les pilules contraceptives d’urgence ne peuvent pas provoquer le
décollement d’un œuf déjà implanté, donc elles ne sont pas considérées
comme abortives.
2/ La connaissance ou l’accès à la CU risque-t-ils d’inciter les jeunes à la
promiscuité sexuelle ?
Des responsables internationaux de programmes de planning familial
estiment que rien ne permet de penser que le fait de connaître l’existence
d’une CU incite les jeunes à être sexuellement plus actifs.
CONCLUSION
La CU doit rester une méthode occasionnelle. Elle n’a pas pour objectif
de se substituer à la contraception classique. Elle a pour but d’élargir le
champ d’application de la contraception et quelques fois de réparer ses
échecs.
La CU est considérée actuellement comme une urgence médicale. Elle
doit être connue de tous les médecins.
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L’information des femmes (notamment celles qui consultent en
contraception) est très insuffisante.
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